dimanche 30 avril 2017

L’été de Summerlost



     
Auteur : Ally CONDIE
 
Prix : 14,5€
 
Edition : Gallimard jeunesse  

Résumé

LA MAGIE D'UN ETE SOUS LE SIGNE DE L'AMITIE ET DU THEATRE

Un an déjà que le père et le plus jeune frère de Cedar ont disparu dans un accident de voiture. Ce premier été après le drame, l'adolescente, sa mère et son frère s'installent dans leur nouvelle maison de vacances, dans la petite ville d'Iron Creek, et tentent de se reconstruire. Très vite, les mystères se succèdent : qui est ce garçon bizarrement costumé qui passe jour à vélo devant la maison ? Qui peut bien déposer des objets sur le rebord de la fenêtre sans explication ? Dans les coulisses de Summerlost, un festival de théâtre, Cedar se laisse entraîner par Leo sur les traces d'une actrice disparue dans d'étranges circonstances...

 

Mon avis

Tout d’abord, je tiens à adresser tous mes remerciements aux éditions Gallimard Jeunesse pour ce service de presse.

 

Habituée à lire Allie CONDIE, je ne pouvais pas passer à côté de sa nouvelle sortie. Et j’aurais eu tort de le faire d’ailleurs, ce roman est le plus mature de tout ce qu’elle a pu publier mais aussi le plus touchant.

Cedar s’installe dans une nouvelle ville à la suite de l’accident qui a coûté la vie de son père et de son frère. Sa mère et son petit-frère sont tous les deux aussi dévastés qu’elle mais chacun va gérer le deuil différemment et pour Cédar cela va consister à travailler dans un festival et à présenter le matin la vie d’une actrice de théâtre en compagnie de Léo. L’objectif étant de gagner assez d’argent pour qu’il puisse rendre visite à son père à Londres.

C’est donc un roman très différent du style d’Allie CONDIE car beaucoup plus spirituel à ce dont elle nous a habitué. Nous sommes loin de Promise et Atlantia. Cette fois-ci, le fantastique n’est pas présent ; seuls des signes discrets et à double interprétation sont présents. Mais ils sont les manifestations du déni de Cédar et de sa douleur de savoir ses proches partis. Pour autant, on évite les stéréotypes du deuil : ni mélancolie, ni dépression, ni lamentation. Le roman est une ode à la vie. Bien que ce livre soit destiné à un lectorat plus jeune que ce à quoi je suis habituée pour les livres jeunesse (à partir de 10 ans selon la couverture), ce roman ne se destine absolument pas à un public aussi jeune. C’est un roman qui est plein de maturité avec des personnages émouvants qui font leur deuil à leur façon : la mère qui construit une véranda, la fille qui est employée dans un festival shakespearien, le petit frère passionné par un soap-opéra. Aussi, le roman ne se cristallise pas sur la perte et l’explosion de la famille mais, bien au contraire, sur la réunification d’une famille grâce au personnage de Cédar qui veut aller en Angleterre voir son père. Une jolie histoire de vie !

En bref

Apprécié
Non-apprécié
-          Ni mélancolie, ni dépression, ni lamentation pour une ode à la vie
 
-          Une histoire sur le deuil qui ne se concentre pas dessus
-          Quelques longueurs

 

Extrait

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-          C’est de la folie, ai-je dit

-          Comme on ne peut pas rentrer tard, on devra faire ça tôt le matin. Mais vraiment tôt, pour éviter de se faire prendre. Et puis, il faudra que je monte la garde à côté du téléphone tous les matins pour m’assurer que personne d’autre ne réponde. Ce sera facile. Mes parents sont au travail à cette heure-là et mes frères à l’entrainement. J’ai pensé à tout.

-          Je vois ça. Qu’est ce qui t’a décidé à prendre une partenaire ?

-          Notre rencontre

Flirtait-il ? Se moquait-il de moi ? M’en avait-il parlé parce qu’il avait de la peine pour moi après ce qui était arrivé à ma famille ? Il était forcément au courant. Tout le monde l’était. Et au cours de l’année qui venait de s’écrouler, de nombreuses personnes avaient fait des choses gentilles pour moi, principalement par pitié.

-          On se partagera les gains, a-t-il repris. On se retrouvera chez moi à 7h moins le quart et on marchera ensemble jusqu’à l’Everett Building. C’est là-bas que notre visite commencera ; à l’endroit où elle est née.

Lisette me dévisageait depuis le prospectus et son portrait sur le mur.

-          Alors qu’en dis-tu ?

-          D’accord

Je ne savais pas pourquoi j’avais accepté. Mais si j’avais dû deviner, j’aurais dit que c’était parce que j’aimais discuter avec Léo. Il semblait toujours avoir quelque chose en tête. Son cerveau était très occupé.

Je voulais suivre le mouvement, monter à bord de son esprit telle une auto-stoppeuse, afin que mon cerveau soit occupé, lui-aussi. »

 

A savoir

Vous pouvez retrouver mon avis sur un autre livre d’Allie CONDIE ici : http://lecturesdunenuit.blogspot.fr/2015/11/atlantia.html

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