mercredi 13 mai 2015

The Sin Eater’s daughter T1 : L’Héritière


  Couverture de L'héritière 
Auteur : Melinda Salisbury
 
Prix : 17E
 
Edition : Gallimard jeunesse

Résumé

Je suis l’arme parfaite

Twylla est promise au prince héritier du royaume de Lormere. Mais la jeune élue possède un don maléfique. Elle a le pouvoir de tuer par son simple toucher : elle est l'arme parfaite ! La cruelle reine qui l'a adoptée la contraint à exécuter les traîtres. Nul ne peut approcher Twylla sans risquer sa vie. Jusqu'au jour où Lief, son nouveau garde, charmant et rebelle, fait vaciller la jeune fille dans sa foi et sa soumission ...

 

Mon avis

Je n’avais pas l’intention de lire ce livre au début mais ma libraire m’en a donné envie en me parlant de l’univers impressionnant qui était créé. Je me suis donc lancée et je ne le regrette pas. C’est vrai que l’univers est particulièrement bien réussi et qu’on y croit et, de ce fait, l’intrigue qui n’est pas particulièrement exceptionnelle arrive à accrocher son lecteur.

Dans le pays de Lormere, vit Twylla : incarnation de la fille des dieux, elle peut tuer par un simple toucher. Twylla est donc intégrée à la cour de la reine pour être le bourreau des traitres à la couronne. Seuls les descendants royaux, bénis des dieux, peuvent la toucher. Twylla souffre donc de la solitude : aucuns amis, isolée de sa famille, crainte par les domestiques, elle est l’arme parfaite destinée à épouser le prince. Or, son nouveau garde (Lief) arrive à éveiller des sentiments que Twylla se croyait incapable d’éprouver : rébellion, athéisme et surtout désir.

Bien que ce soit un univers de fantasy, il pourrait tout aussi bien être complètement médiéval (engouement de Game of Throne…). Les plus pauvres sont dominés par une foi à toute épreuve, les nobles sont dominés par la crainte de la reine et la reine est dominée par la peur liée à l’épuisement de sa lignée et aux menaces de renversement. Or, elle connait Machiavel : « qui veut la paix, prépare la guerre ». Elle incarne la Reine de Cœur d’Alice au Pays des Merveilles : la moindre infraction à son règlement ridicule et elle hurle, non pas, « qu’on lui coupe la tête » mais « lâchez les chiens ! ». Ambiance garantie x). Twylla a vite compris le but du jeu : la soumission. C’est simple, net et précis. Si vous me connaissez un peu, vous allez vous dire que je vais la massacrer. Vous savez que j’aime les warrior mais, cette fois-ci, je vais faire exception : oui, elle m’a agacée car elle ne brille pas par son héroïsme mais l’univers du livre était tellement saisissant par sa réalité que je me suis dit qu’elle était une femme au XIIe siècle. Salisbury exprime très bien cela à la fin du livre en écrivant : « l’histoire de Twylla est une fiction, mais pour beaucoup de jeunes filles dans le monde, c’est la réalité. Je sais que certains seront agacés qu’elle ne se rebelle pas contre la vie qu’on lui a imposée, qu’elle ne s’insurge pas contre sa situation. Mais certains combats sont menés avec lenteur, en silence. Il est de petites rebellions, qui ne rendent pas la victoire moins héroïque. La bravoure ne consiste pas seulement à foncer sur un dragon avec une épée, mais aussi à affronter la vérité et à s’en accommoder ». Ces femmes étaient pieds et poings liés, leur rébellion ne pouvait pas se faire frontalement et je ne les blâme pas. A partir de là, Twylla ne m’a plus parue aussi cruche, elle a même réussi à me rendre fière lors du dénouement (qui a réussi à me surprendre car il s’écarte brusquement des sentiers battus). Les personnages secondaires sont assez peu présents : un triangle amoureux se forme entre le prince et le garde ; Lief est aussi attachant et charmant que le prince est froid et brisé. La reine est très peu présente mais chacune de ses apparitions est glaciale. Elle m’a évoqué Joffrey : on se tend dès qu’elle entre en scène tout en se demandant ce qu’il va (encore) arriver. Le suspens est maintenu jusqu’à la fin, on est entré dans cet univers et on n’en sortira que lorsque l’auteure l’aura décidé. Une lecture très plaisante et, qui je suis sure, en ravira plus d’un.

 

Extrait

«  Deux moissons se sont écoulées depuis que j’ai exécuté mon meilleur ami. Vingt-quatre Révélations. Vingt-quatre fois j’ai du entrer dans la pièce dont Tyrek a été sorti de force, et prendre le poison qui m’a permis de le tuer par simple contact. En vingt-quatre lunes, j’ai tué 13 traitres, en comptant Tyrek et les deux hommes d’aujourd’hui. Pour Lormere. Pour mon peuple. Pour mes dieux. »

 

A savoir

Il n’y a que très peu d’infos sur le tome 2 : ni titre, ni couverture, ni résumé. Je ne parle même pas de date x)

J’ai donc contacté Melinda Salisbury, qui m’a très gentiment répondu, malheureusement elle ne peut pas me donner de résumé officiel pour la simple et bonne raison qu’il n’est pas fait (ce qui ne serait tarder car son éditeur l’a contactée pour qu’ils le rédigent).

Mais, elle a tout de même répondu à mes questions pour que nous sachions un peu à quoi nous attendre dans le tome 2.

Voici sa réponse :

« The second book takes place in Tregellan, the neighbouring country to Lormere, and focuses on new characters and their lives, and the challenges they face. War is coming, and everyone must prepare for it, things are going to change forever because of the events in The Sin Eater's Daughter. »

Trad perso : on copie, on crédite svp

Le 2e tome a lieu dans Tregellan, le pays voisin de Lormere. Il se concentre sur de nouveaux personnages, leurs vies, et les difficultés auxquelles ils doivent faire face. La guerre arrive, et tout le monde doit s’y préparer ; les choses vont changer à tout jamais à cause des évènements du tome 1 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire